Les avocats du président élu Donald Trump ont demandé lundi à la Cour suprême de New York de rejeter la condamnation de l’ancien président pour fraude commerciale, arguant que les poursuites étaient politiquement motivées. Le dépôt de ce dossier intervient moins de deux semaines après que le juge par intérim de la Cour suprême de New York, Juan Merchan, a retardé indéfiniment l’audience de détermination de la peine du président élu, suspendant ainsi sa condamnation jusqu’à nouvel ordre. L’équipe de Trump a utilisé la grâce accordée dimanche par le président Joe Biden à son fils Hunter, condamné au niveau fédéral, comme précédent pour le limogeage. Biden a justifié le pardon de son propre fils en affirmant qu’il était politiquement ciblé par les procureurs et victime d’une erreur judiciaire, selon la motion. Puisque Trump a également été victime d’une chasse aux sorcières à motivation politique, sa condamnation devrait être rejetée de la même manière, a soutenu l’équipe.
Si le juge a effectivement suspendu le prononcé de la peine, pourquoi l’équipe de Trump propose-t-elle un non-lieu total ? Le ministère américain de la Justice a conclu il y a plusieurs semaines qu’il lui était légalement interdit de poursuivre un président en exercice, ce qui a incité les procureurs chargés de l’affaire d’ingérence de Trump dans les élections fédérales à demander que ces accusations soient abandonnées. Dans cette affaire distincte, le juge a simplement reporté la condamnation de Trump jusqu’à nouvel ordre. Sans le rejet total de l’affaire, le juge pourrait légalement relancer l’affaire et reprogrammer une audience de détermination de la peine à tout moment après la fin du deuxième mandat de Trump.
