La Cour suprême entendra une affaire de droit qui pourrait interdire TikTok

Thibault Delacroix

La Cour suprême entendra une affaire de droit qui pourrait interdire TikTok

Dans une brève ordonnance de deux pages, la Haute Cour a accepté mercredi d’entendre la contestation de TikTok contre une loi fédérale qui pourrait interdire les réseaux sociaux et la plateforme de partage de vidéos aux États-Unis. La Loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires étrangers mettrait en œuvre une interdiction le 19 janvier à moins que la société chinoise ByteDance, la société mère de TikTok, ne vende les activités américaines de TikTok. Le président Joe Biden a signé le projet de loi en avril.

Qu’a dit la Cour suprême ? Le tribunal a programmé les plaidoiries pour le vendredi 10 janvier, neuf jours avant l’entrée en vigueur de l’interdiction. Les avocats représentant TikTok et le procureur général américain Merrick Garland auront deux heures pour débattre si la législation, telle qu’elle s’applique à TikTok et ByteDance, viole le premier amendement.

Pourquoi cette polémique autour de TikTok ? La Loi sur la protection des Américains contre les applications contrôlées par des adversaires étrangers a reçu le soutien bipartite des législateurs. Les partisans de la loi craignent que l’immense popularité de TikTok et la propriété chinoise créent des problèmes de sécurité et de censure. Les partisans de la loi s’inquiètent également du fait que la Chine utilise l’application pour collecter des données sensibles sur les utilisateurs américains.

Pendant ce temps, ByteDance soutient que la loi est inconstitutionnelle et qu’elle cible illégalement TikTok pour des sanctions législatives, violant ainsi les principes d’égalité de protection et de procédure régulière. ByteDance affirme également que la loi viole les protections du cinquième amendement de la Constitution contre les saisies de biens sans indemnisation.