Le Premier ministre français François Bayrou sera confronté jeudi à un premier vote de censure. Elle a peu de chances d’aboutir puisque le parti du Rassemblement national (RN) a annoncé qu’il ne soutiendrait pas la motion.
Le Premier ministre français François Bayrou sera confronté jeudi à un premier vote de censure. Elle a peu de chances d’aboutir car le parti populiste de droite, le Rassemblement national (RN), a déjà annoncé qu’il ne soutiendrait pas la motion. Ce vote est considéré comme le premier test du comportement des 66 députés socialistes, actuellement divisés. Ils souhaitent discuter à nouveau d’une position commune dans l’après-midi.
Certains d’entre eux veulent voter pour la motion avec les populistes de gauche alliés, d’autres ne veulent pas y participer en raison des concessions du gouvernement sur la réforme des retraites. La motion de censure a été déposée par des députés des populistes de gauche, des Verts et des communistes. Il s’agit de la 150e motion de censure depuis l’adoption de la Constitution en 1958.
Le fondateur du parti populiste de gauche menace les socialistes
Le fondateur du parti populiste de gauche, Jean-Luc Mélenchon, menace les députés socialistes de les expulser de l’alliance de gauche verte Nouveau Front populaire s’ils ne soutiennent pas la motion de censure. Concrètement, cela signifie que les populistes de gauche souhaitent présenter des candidats opposés lors des prochaines élections à l’Assemblée nationale.
Dans son discours d’investiture mardi, Bayrou a annoncé que la réforme des retraites, en vigueur depuis 2023, serait à nouveau remise en débat pendant trois mois. Si aucun compromis n’est trouvé, il devrait rester en vigueur. Les consultations entre partenaires sociaux devraient débuter vendredi. Les socialistes avaient initialement demandé une suspension officielle de la réforme des retraites, qui porterait progressivement l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Le gouvernement s’abstient de supprimer des emplois dans le secteur de l’éducation
Le gouvernement a encore accommodé les socialistes en annonçant mercredi qu’il n’envisagerait pas de supprimer des emplois dans le secteur de l’éducation. En outre, le résultat du nouveau débat sur les retraites devrait être présenté au Parlement, même s’il ne s’agit que d’un accord partiel.
Le gouvernement Bayrou doit d’abord approuver le budget de l’année en cours. Le gouvernement précédent de Michel Barnier a rejeté ce projet parce que l’opposition de gauche verte a voté en faveur de la motion de censure aux côtés des populistes de droite. En raison de l’impasse à l’Assemblée nationale, le gouvernement minoritaire de Bayrou risque également d’être renversé.