Le président Macron a nommé son confident Bayrou comme nouveau Premier ministre. La gauche et les Verts menacent déjà de déposer une motion de censure, les nationaux de droite formulent une revendication.
Paris – En France, la nomination de l’homme politique centriste François Bayrou au poste de Premier ministre a rencontré une réponse mitigée de la part de l’opposition. Le coordinateur du Parti de gauche, Manuel Bompard, a immédiatement annoncé une motion de censure contre l’homme de confiance du président Emmanuel Macron. Bayrou doit être renversé pour que Macron puisse également tomber, a déclaré l’homme politique de gauche. La leader des Verts, Marine Tondelier, a menacé sur BFMTV d’une motion de censure si Macron voulait poursuivre la politique actuelle avec le nouveau Premier ministre et maintenir en poste des ministres importants.
Le chef du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a déclaré que son parti n’envisageait pas initialement de motion de censure contre le nouveau Premier ministre de 73 ans. La présidente du groupe parlementaire RN, Marine Le Pen, a appelé Bayrou à écouter l’opposition et à élaborer un budget sensé et réfléchi.
Même si les socialistes ont déclaré qu’ils ne participeraient pas au futur gouvernement, ils ont évoqué la perspective de renoncer à une motion de censure si Bayrou ne se rendait pas dépendant des nationalistes de droite et ne recherchait pas un consensus sur les questions budgétaires. Les conservateurs, quant à eux, ont convoqué une réunion dans l’après-midi pour discuter de leur attitude à l’égard du nouveau premier ministre.
Dans le conflit sur le budget d’austérité, La Gauche et le Rassemblement National ont renversé le gouvernement précédent avec le soutien d’autres députés de l’opposition il y a un peu plus d’une semaine. La France doit de toute urgence se serrer la ceinture, la Commission européenne mène une procédure de déficit contre Paris en raison d’un nouvel endettement excessif.