Crise gouvernementale à Paris : les socialistes français ouverts aux négociations exploratoires

Thibault Delacroix

Crise gouvernementale à Paris : les socialistes français ouverts aux négociations exploratoires

Ils ont fait tomber avec eux le cabinet Barnier. Les socialistes français se tournent désormais vers les conservateurs et le camp de Macron. Ils gardent leurs distances avec leur ancien partenaire.



Paris – Après la chute du gouvernement de centre-droit en France, les socialistes sont prêts à entamer des négociations exploratoires. « J’aimerais qu’il y ait des négociations », a déclaré le chef du parti Olivier Faure sur France Info. La question est de savoir si les gens sont disposés à trouver des compromis et à faire des concessions mutuelles pendant une période limitée afin de pouvoir prendre des décisions. Il est prêt à parler de n’importe quel sujet.

Faure devrait rencontrer le président Emmanuel Macron vers midi. Le chef de l’Etat souhaite également consulter d’autres responsables politiques afin de nommer rapidement un nouveau premier ministre. Faure a laissé libre cours à sa volonté de savoir s’il souhaitait spécifiquement tolérer un gouvernement du camp du centre ou s’il souhaitait participer au gouvernement.

La volonté de négociation de Faure est une main tendue vers les libéraux et les conservateurs. Après les élections législatives de l’été, le parti a souligné qu’il souhaitait uniquement gouverner avec ses partenaires de l’alliance de gauche.

Désormais, le socialiste Faure se différencie clairement du parti de gauche La France Insoumise (LFI). Ils se sont exclus des négociations parce qu’ils s’inquiètent de la démission de Macron. Faure critique : « Je n’ajouterai rien à la folie. »


LFI, parfois populiste, est une épine dans le pied des forces centristes de Macron et des conservateurs. Ils ont toujours exclu de former ou de tolérer un gouvernement avec la participation du parti.



Le rapport de force politique en France est actuellement compliqué. Ni le camp de gauche composé des socialistes, des communistes, des Verts et de LFI, ni les forces du centre de Macron ou les nationalistes de droite autour de Marine Le Pen ne disposent de majorité à l’Assemblée nationale.

Le camp de gauche et les nationalistes de droite ont renversé mercredi soir le cabinet du Premier ministre Michel Barnier lors du débat budgétaire par un vote de censure. Macron a assuré qu’il nommerait un nouveau chef du gouvernement dans les prochains jours.