Plus de 100 civils, des travailleurs humanitaires tués au Soudan, dit l’ONU

Thibault Delacroix

Plus de 100 civils, des travailleurs humanitaires tués au Soudan, dit l'ONU

Vendredi, The Rapid Support Forces Paramilitary Group a frappé plusieurs emplacements au Soudan, tuant plus de 100 civils et travailleurs humanitaires. RSF a lancé des attaques aériennes et au sol contre deux camps de déplacement et la ville d’Al Fasher dans la province du nord du Darfour, selon un communiqué des Nations Unies vendredi.

Plus de 20 enfants étaient craints d’être parmi les victimes et neuf travailleurs humanitaires ont été confirmés morts, ont écrit un coordinateur humanitaire de l’ONU au Soudan, Clementine Nkweta-Salami. Elle a exhorté les forces en guerre pour tenir compte d’une résolution de l’ONU en 2024 qui a demandé au RSF d’arrêter d’assiéger la ville d’Al Fasher et de protéger les civils.

Combien de personnes étaient en danger? Les camps de déplacement de Zamzam et d’Abu Shouk, où plusieurs attaques ont eu lieu, sont parmi les plus grands camps de ce type de la région du Darfour. Plus de 700 000 personnes vivent dans les camps à la suite de la violence en cours au Soudan, selon l’ONU.

Comment les combats ont-ils commencé? La guerre intérieure a commencé en avril 2023 après que le RSF et les troupes affiliées au gouvernement, qui ont conjointement orchestré un coup d’État de 2019, ne pouvaient pas s’entendre sur la façon de partager le pouvoir. Selon l’agence des Nations Unies, plus de 8,9 millions de personnes sont déplacées en interne en raison du conflit et environ 3 millions d’autres personnes ont fui dans d’autres pays. Le groupe paramilitaire et les militaires du Soudan ont tous deux commis des crimes de guerre contre les civils, selon une mission d’enquête des Nations Unies. Les deux parties nient les allégations de l’ONU.