Les combats entre les forces gouvernementales et les insurgés fidèles à l’ancien président Bashar Assad se sont transformés en meurtres de vengeance de centaines de civils au cours des deux derniers jours. Les affrontements dans la région côtière de la Syrie ont commencé la semaine dernière, lorsque les insurgés ont tendu une embuscade aux soldats du gouvernement près des villes de Latakia et Jableh.
Le gouvernement de transition a pris le pouvoir il y a trois mois tout en supprimant le régime d’Assad. Les chrétiens de la région ont grandement souffert pendant la guerre civile et leur sécurité a été une préoccupation continue après le changement de pouvoir.
Qui a été tué? Un total de 973 civils, dont des femmes et des enfants, sont décédés dans des massacres et des exécutions sommaires dimanche, selon l’Observatoire syrien basé en Grande-Bretagne pour les droits de l’homme. La plupart des morts étaient des Alawites minoritaires, une faction musulmane chiite qui soutenait Assad. Le chien de garde des droits a également indiqué que 231 soldats affiliés au gouvernement et 250 insurgés alaouites avaient été tués dans les combats.
Qu’est-ce qui a été signalé d’autre sur le conflit?
- Les chrétiens sont également parmi les morts et beaucoup ont fui vers les montagnes, selon Newsweek. Des corps se sont empilés dans les rues de la ville côtière de Banias, a rapporté l’Associated Press. La plupart des rapports indiquent que les forces gouvernementales syriennes ont commis les meurtres.
- Le ministère syrien de la Défense a annoncé lundi que les forces insurgées étaient neutralisées et que les régions côtières pouvaient revenir à la vie normale, selon l’agence de presse de l’État.
- Par ailleurs, les combats entre les troupes du gouvernement et les factions soutenues par les Turc dans la région d’Alep dans le nord de la Syrie sont toujours en cours. Les avions turcs auraient effectué des frappes aériennes lundi matin.
Qu’a dit le président de la Syrie sur les tueries? Le président du gouvernement de transition de la Syrie, Ahmad al-Sharaa, a blâmé dimanche la violence aux restes du régime d’Assad et a appelé à l’unité. Il a également demandé aux pouvoirs internationaux de ne pas interférer et a déclaré qu’il créait une commission indépendante pour enquêter sur la question.