L’Église d’Angleterre prévoit de nouvelles initiatives pour empêcher les abus de pouvoir de la part des dirigeants de l’Église, selon la lettre de l’archevêque d’York Stephen Cottrell sur la Fête de l’Épiphanie publiée lundi. La publication de la lettre a coïncidé avec le dernier jour de service de l’actuel archevêque de Cantorbéry, Justin Welby. Dans la lettre, Cottrell s’est excusé pour les échecs institutionnels de l’Église qui ont permis que des abus sexuels aient lieu au sein de l’Église. Le rapport rappelle brutalement que les survivants d’abus appellent au changement et pas seulement à des paroles de lamentation, a-t-il déclaré.
Welby a présenté sa démission en novembre après qu’une enquête publiée ait révélé son incapacité à signaler les abus sexuels au sein de l’église. La revue Makin a dénoncé une longue conspiration du silence sur les abus commis contre un ancien avocat de l’Église en 2013, a admis Welby dans sa déclaration de démission. Il a revendiqué l’entière responsabilité du traumatisme, affirmant qu’il pensait que la police avait été informée et qu’une solution serait trouvée. La démission de Welby sera finalisée lundi à 23h59 et l’archevêque de York assumera la plupart des responsabilités du poste vacant.
Quel genre de réformes Cottrell propose-t-il ? Les dirigeants de l’Église prévoient de discuter de plusieurs mesures de protection indépendantes proposées, notamment une surveillance et des audits indépendants, ainsi qu’un protocole de protection quotidien, selon Cottrell. Les dirigeants feront également pression pour adopter des mesures renforçant le code disciplinaire de l’Église et d’autres dispositions pour exprimer de manière tangible la profonde tristesse de l’Église face aux abus envers les survivants, selon la lettre.
Il a également détaillé les changements institutionnels déjà en place. Plus de 100 professionnels de la prévention des abus travaillent aux niveaux régional et national, et plus de 20 000 membres du clergé, ministres laïcs et responsables d’églises suivent désormais une formation sur la prévention des abus, a-t-il déclaré. Des milliers de bénévoles qui travaillent avec des enfants et des adultes vulnérables seront également soumis à des contrôles rigoureux, a-t-il ajouté.