La cour d’appel militaire autorise le maintien des accords de plaidoyer du 11 septembre

Thibault Delacroix

La cour d'appel militaire autorise le maintien des accords de plaidoyer du 11 septembre

Une cour d’appel militaire américaine a décidé lundi de rétablir les accords fédéraux de plaidoyer pour le cerveau du 11 septembre, Khalid Sheikh Mohammed, et deux autres co-conspirateurs. Bien que la décision elle-même n’ait pas été immédiatement rendue publique, les responsables en ont discuté de manière anonyme avec les journalistes d’Associated Press.

Mohammed et les deux coaccusés ont convenu cet été de plaider coupables pour leur rôle dans la planification et l’exécution des attentats terroristes de 2001, à condition que la peine de mort soit supprimée comme option de détermination de la peine. Les accords ont suscité l’indignation du public et le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a rapidement révoqué les accords. Austin a cité la loi sur les commissions militaires de 2009 et a fait valoir que les décisions dans une affaire d’une telle ampleur devraient lui revenir, selon une note du bureau de la défense.

Cependant, la décision rendue lundi par le tribunal militaire a révoqué le veto d’Austin et rétabli les accords, permettant ainsi aux conspirateurs avoués du 11 septembre d’échapper à la peine de mort. La décision permettra également qu’une audience ait lieu la semaine prochaine pour Mohammed, selon le New York Times.

Pourquoi un tribunal militaire se prononcerait-il en faveur des terroristes du 11 septembre ? La décision intervient quelques semaines après que le colonel de l’Air Force, Matthew McCall, a décidé de réexaminer la validité des accords. McCall a statué que le secrétaire à la Défense n’avait pas le pouvoir absolu d’opposer son veto à tout ce avec quoi il n’était pas d’accord. Les décisions primordiales d’Austin prises par les fonctionnaires qu’il a nommés ne correspondaient pas à l’indépendance qui accompagne leurs nominations, a soutenu McCall.