Le ministère américain de la Justice a accusé jeudi 14 Nord-Coréens d’avoir travaillé comme employés des technologies de l’information pour des entreprises étrangères, en violation des sanctions de l’ONU. En plus des personnes inculpées, l’acte d’accusation du DOJ indique qu’environ 130 travailleurs nord-coréens ont été employés, prenant l’identité de 188 Américains pour décrocher des emplois à distance. Selon l’acte d’accusation, environ 88 millions de dollars de revenus sur six ans se sont retrouvés dans les poches du gouvernement nord-coréen.
Comment cela a-t-il fonctionné ? Les individus inculpés, qui travaillaient pour deux entreprises nord-coréennes, se sont déguisés numériquement en travailleurs américains des technologies de l’information en utilisant les identités volées de citoyens américains, a indiqué le ministère de la Justice. Les travailleurs nord-coréens postulaient à des emplois en informatique auprès d’entreprises et d’organisations à but non lucratif aux États-Unis, créant parfois de faux sites Web pour indiquer qu’ils avaient auparavant travaillé pour des entreprises réputées.
Parfois, les Nord-Coréens engageaient des Américains pour assister à des entretiens d’embauche et à des réunions de travail en leur nom, a indiqué le DOJ. Ils ont également demandé aux Américains d’installer des ordinateurs portables chez eux. Les Nord-Coréens ont ensuite demandé à ces Américains de télécharger un logiciel afin qu’ils puissent se connecter à distance aux ordinateurs portables, donnant ainsi l’impression qu’ils travaillaient à distance depuis les États-Unis.
Le produit des bénéfices est allé au gouvernement nord-coréen, et une partie de l’argent est allée directement au programme nucléaire du régime de Kim Jong Un, a indiqué le ministère de la Justice. Parfois, pour gagner encore plus d’argent pour le gouvernement, les informaticiens menaçaient de divulguer des informations sur des logiciels propriétaires à moins que l’entreprise ne leur verse un supplément d’argent, selon l’acte d’accusation.