Défendre la vérité | MONDE

Thibault Delacroix

Défendre la vérité | MONDE

Note de l’éditeur : le texte suivant est une transcription d’une histoire de podcast. Pour écouter l’histoire, cliquez sur la flèche sous le titre ci-dessus

NICK EICHER, ANIMATEUR : Nous sommes aujourd’hui le vendredi 17 octobre. Merci de vous tourner vers WORLD Radio pour vous aider à commencer votre journée.

Bonjour. Je m’appelle Nick Eicher.

MYRNA BROWN, HÔTE : Et je m’appelle Myrna Brown.

A venir ensuite Le monde et tout ce qu’il contient: un film sur la conscience et la conviction.

Le dernier drame inspirant d’Angel Studios sur la Seconde Guerre mondiale est l’histoire vraie d’un adolescent qui a défié le Troisième Reich… et en a payé le prix.

Voici le critique Joseph Holmes sur le film Vérité et trahison.

JOSEPH HOLMES : Les films sur l’Holocauste et la Seconde Guerre mondiale semblent faire leur retour ces derniers temps. L’année dernière, nous avons eu Oiseau blanc et Bonhöffer. Cette année, Nuremberg et Triomphe du coeur. Et ce n’est pas surprenant. Nous assistons à une montée de l’antisémitisme et la gauche comme la droite craignent que leurs ennemis politiques ne deviennent des dictateurs. La question « que feriez-vous si un nouvel Hitler arrivait au pouvoir » semble donc étrangement pertinente.

Le nouveau film d’Angel Studios Vérité et trahison aborde cette question de front.

SALOMON : Je pense que ce n’est plus qu’une question de temps maintenant.

HELMUTH : Je pourrais te cacher.

SALOMON : Si vous allez dans la maison, ce serait intéressant.

HELMUTH : Si ce n’est pas là-bas, ailleurs.

SALOMON : Je ne… …je suis allemand. Autant que vous. Je ne vais nulle part.

Vérité et trahison est à bien des égards une entrée typique du genre… mais à d’autres égards, c’est bien mieux. Le film suit l’histoire réelle de Helmuth Hübener, un garçon de 16 ans vivant dans l’Allemagne nazie. Il forme un groupe de résistance avec ses amis Karl et Rudi qui distribuent secrètement des pamphlets anti-nazis. Et il devient finalement le plus jeune résistant à être exécuté pour s’être opposé à Hitler.

Le film fait à peu près tout ce que l’on attend d’un film comme celui-ci. Mais ce qui le distingue, c’est la mise en œuvre. Vérité et trahison vous met à la place de Helmuth et vous guide étape par étape, montrant, sans le dire, ce que signifie vivre une société qui tourne au mal et comment vous pourriez être inspiré pour y résister. Nous voyons Helmuth être un garçon ordinaire avec ses amis, impatient de progresser au travail. Nous voyons alors – et ressentons – le moment où l’opposition d’Helmuth et de ses amis aux nazis passe d’une rébellion de jeunesse à une décision de faire la guerre contre le mal.

KARL : Est-ce que ces brochures que vous avez trouvées dans votre machine à écrire changeront tout cela.

HELMUTH : Un homme en trouve un dans sa boîte aux lettres. Il le lit. Il le transmet à son ami. Puis un autre. Puis un autre. Puis un autre.

RUDI : Jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de personnes le lisent et se lèvent.

Le film accorde également plus de temps que les autres films du genre à la foi authentique de ses personnages, à la fois ceux qui soutiennent Hitler et ceux qui le défient. L’évêque de Helmuth soutient que les chrétiens doivent obéir à leurs dirigeants.

ÉVÊQUE ZANDER : Nous croyons qu’il faut être soumis au roi, aux présidents, aux dirigeants, aux magistrats, en obéissant, en honorant et en soutenant la loi. Cela n’inclurait-il pas notre Führer et les lois actuelles du Reich ? Chacun de nous doit se demander : « Pouvons-nous choisir quelles lois de Dieu nous suivrons ? Uniquement les commandements qui nous conviennent le mieux ? Ou ceux avec lesquels nous sommes d’accord ? »

*** Cependant, il convient de noter que Helmuth n’est pas un chrétien orthodoxe. C’est un mormon… quelque chose que le film minimise considérablement. En fait, en regardant le film pour la première fois, je ne l’ai même pas remarqué. Angel Studios a été fondé par des mormons. Et je pense que c’est l’un de ces cas dans lesquels ils brouillent intentionnellement les frontières entre mormons et chrétiens.

HELMUTH : Jésus était un révolutionnaire. Nous aimons penser à lui comme étant toujours gentil, aimant et rempli de grâce. Et il l’était. Mais les Écritures disent qu’il était plein de grâce et de vérité. Il a dit ce qu’il fallait dire. Il s’est levé, mais il l’a fait paisiblement.

Bien que le film implémente bien la formule typique d’un drame inspirant un héros de la Seconde Guerre mondiale, il ne la transcende pas. Il coche les cases mieux que la plupart, mais il ne bouleverse pas du tout la formule. Et plus le film avance, plus il devient formel. Le point culminant est particulièrement coupable de la sentimentalité artificielle du genre. Par exemple, devant le tribunal, Helmuth prononce un long discours inspirant que ses ennemis auraient pu – et auraient probablement – ​​arrêté.

Les récits sur ceux qui luttent contre l’injustice au prix de grands frais sont toujours d’actualité. Vérité et trahison ne réinvente pas la roue, mais il vous rappellera efficacement pourquoi la vérité vaut la peine de mourir.

Je m’appelle Joseph Holmes.

*** NDLR. Cet avis a été mis à jour pour des raisons d’exactitude historique